Lundi.
Premier jour de travail. Dès huit heures, ce que je vois me fait plaisir. Les Italiens sont très chaleureux, travailleurs et fidèles au poste. Bon, l’outillage est rudimentaire dans l’atelier, lui-même sale et pas vraiment aux normes… Mais bon… Un autre point gênant est le manque de pièces, que le transporteur locale n’à pas livré… Je suis aidé aujourd’hui et demain par un représentant de la maison mère venu spécialement de Milan. Durant la journée, le rythme de travail effréné vu le matin ralenti pour devenir normal en fin d’après midi.Fait amusant, si le matin, tout le monde voulait m’inviter à manger, ou venir au resto avec moi le soir… Ben à 17 heures, tout le monde s’en va sans même dire au revoir… Mardi. Toujours pas de pièces. Accueil toujours aussi plaisant, et travail correct… Vers 15 heures, le Milanais venu m’aider vient me voir et avant de rentrer dans le nord me dit «Tu sais, pour moi qui suit Italien du nord, c’est une punition de venir sur Naples»… Avec son départ, je me retrouve dans une situation délicate, les italiens ne parlant ni Français, ni Anglais…
Mercredi. Ce matin, tous les mécaniciens sont arrivés une heure plus tard que la veille. Du coup, en attendant, le chef de la concession (la soixantaine, cheveux blancs et fournis coiffés vers l'arrière, petite moustache et cigarette longue et fine toujours vissée à la bouche) m'a invité à boire le café en face (le portail du garage donne sur le café du coin).On est entré, et sans qu'il ne dise rien, la tenancière lui donne deux paquets de cigarettes. Ensuite, on nous sert nos cafés, et on nous laisse tranquille.
Avant de partir, mon Italien dit trois mots à la tenancière, et sans qu'il n'ai dépensé le moindre sous, on lui à rendu beaucoup de monnaie. Beaucoup, beaucoup de monnaie... Comprenne qui pourra... A 100m de mon lieu de travail, une stelle nous rappel que nous sommes en Italie du sud...
Ce soir, et contrairement à ce qui est indiqué sur la porte, la concession ferme une heure plus tôt que la veille…
Jeudi. Ce matin, je roulais tranquillement sur la voie de droite de l’autoroute, en léger excès de vitesse, quand d'un coup, une voiture de Carabinieri arrive sur moi avec un écart de vitesse flagrant, m'évite au dernier moment en me doublant par la bande d'arrêt d'urgence, y roule sur une centaine de mètre avant que les policiers s'arrêtent à une aire de service. Ils n'avaient ni gyrophare allumés, ni sirène... Juste pressés d'aller prendre le café...
Coté route, quelques mots et idées pour survire en Italie:
Parcheggio->Parking. Ce dit de tout espace situé sous un véhicule motorisé dont le moteur est éteind. Surtout sur l'autoroute.
Stop->Stop. Veux dire en fait ralentir et avancé sans regarder jusqu'au milieu du parking... Pardon, du carrefour.
Benzina->super sans plomb. 1,55€/L en Mars 2010.
En Italie du sud, les zebra, lignes continues, ... ne sont là qu'à titre indicatifs... Cette photo à été prise sur une voie d'insertion, une seule file... Et l'autoroute ou l'on voit 4 voitures de front ne possède ... Que deux files...
D'autres mots:
Lavorare->Travailler. Ce planquer dans le fond du garage et attendre que le gars du bar en face apporte le café.
...
Vendredi.
Ces gens sont très croyants. Padre Pio est partout.Portrait de Padre Pio, dans l'atelier "rangé" le samedi en fin de matinée...
Dans tous les camions, dans la réception de l'atelier, dans la salle d'attente attenante, dans les bureau, sur les voitures, au milieu de l’atelier, ... Il est partout! ils ont ici l'un des hiver le plus froids qu'ai connu la région depuis longtemps. Le sommet du Vésuve était même blanc (pour info, il culmine à 1281m au dessus de la ville). Ils se promènent tous avec de grosses doudounes, bonnets, écharpes, ... Alors oui, le matin, il fait frais (entre 8 et 10°). Mais l'après midi, il y à souvent plus de 18°! Après cinq jour de travail, je suis forcé de constater que la mission ne sera pas un succès. Je venais pour les former à nos techniques de travail… Je me retrouve à travailler seul au fond de l’atelier… Samedi.
Bon, je vous ai déjà parlé de leur type de conduite acrobatique (en fait, j’ai déjà en France été dans des situations comparables, bien qu’alors les conducteurs aient été moins agressifs…), alors passons à autre chose. Aux feux rouges, quand les voitures sont arrêtées (oui, ça arrive!), et qu'elles ne repartent pas immédiatement après avoir juste marqué le stop, les conducteurs se font haranguer par tous type de mendiants, vendeur de mouchoirs ou babioles, laveurs de pare brise, ... Ainsi, on m'à "lavé" mon pare brise à trois reprises aujourd'hui...
Les carabinieri... Aaaahhhh... La police! Je me suis fait arrêter en rentrant de Pozzuoli (un barrage ou ils contrôlaient des voitures au hasard). Je baisse ma fenêtre, et le type me dit:
"Buena sierra, come se dereiedi dici barladatoni cioani garlado vaï ni?" (ou un truc approchant).
Je lui ai répondu en « italien de cuisine » de me parler Français ou Anglais... Sur quoi il s'est mis à rire et m'à fait signe de partir...
Bon, assez dit de mal. Après tout, ils font un café qui ne me laisse pas indifférent, leurs pizzas sont si bonnes que je sais que rentré en France, je n'en mangerais plus pendant trois mois, et la mozarella... Mmmmmm... Et les gens ici sont avenant, accueillant, et sympa.
Bref. Après être allé travailler le matin, j’e me suis mis à l'ascension du Vésuve. Le paysage sur les pentes est sur-réaliste, vous passez de forêt luxuriantes a des paysages lunaires, avec en toile de fond la baie de Naples… Vraiment à ne pas rater… Ensuite, j'ai (tenté de) longer la côte jusqu'à la cote Amalfitaine. Se faisant, je me suis trouvé au niveau de Tore del Greco dans des rues... Pas racontable... Le tier monde, sauce poubelles... Dimanche.
Aujourd'hui, je suis aller re-visiter Pompeï. Le moins que je puisse dire, c'est que quand j'y étais allé il y à 19 ans, j'étais passé à côté "du truc". En rentrant dans le cirque, j'en avais la chair de poule (surtout que étant arrivé tôt, j'y étais encore seul, et qu'il y avait une animation à la sortie de la ville, et que du coup, je croyais entendre des fantômes)... La villa des mystères, les thermes, le lupanar, mais aussi les moulages, sur lesquels on arrive à voir les visages, les vêtements ... Bref, simplement grandiose, bouleversant, incroyable. Ayant fini la visite vers 15h30, je suis allé re-visiter le centre de Naples.
Rien à faire, cela ne me plait toujours pas. Le centro direzional avec ces building, Capodichino avec ces... Comment dire... Bidon ville en serait le plus proche, même si nous n'en sommes encore pas là, le port... Tout Naples est rempli de poubelles, et pue. Les gens grouillent de partout, les voitures roulent n'importe comment (à savoir, les Napolitain n'utilisent pas leurs rétroviseurs, et ne savent pas tourner la tête!)... Bref, c'était à faire c'est fait.
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