dimanche 29 avril 2012

Epilogue

Je vous ai déjà parlé de ce que j'ai pu voir à Singapour.
L’accueil chaleureux, les anecdotes, les modes de vies... La différence de culture, qui fait qu'en bon Européen, je me dois de finir mon assiette lorsque l'on m'invite au restaurant pour faire honneur à mon hôte... Alors que James, en bon Chinois, se doit de faire en sorte qu'il y ait des restes à la fin du repas, afin d'être certain que j'ai mangé à ma faim...
J'ai déjà partagé avec vous les photos hétéroclites d'une ville qui finalement parait unie, bien que les communautés y vivent séparément... Je vous ai montré l’architecture traditionnelle des quartiers populaire, et celle plus osée de la marina...
Ce récit à pour moi été l'occasion de prolonger le séjour... Après tout, James nous avait prévenu que Singapour nous manquerait... Seuls deux choses ne m'ont pas plu là bas... La météo, et le loueur de voiture...

La météo, si chaude et surtout humide que les vêtements qu'il m'avait pourtant semblé ranger sec dans ma valise au départ de Singapour se sont avérés en fait être encore humide, bien qu'ayant systématiquement été mis à sécher au moins 12 heures avant d'être rangés...
Un pays si chauds et humide que pendant 15 jours, mon corps est resté moite 24 heures par jour, à tel point que l’intérieur de mes chaussures (pourtant neuves) à commencé à moisir (et mes pieds avec)!...
Le loueur de voiture... Si peu professionnel, que malgré une preuve physique, il continuera de me traiter de menteur, après avoir pourri mon séjour en bloquant mon compte, et en me faisant perdre une 50aine d'€uro en frais bancaire et en différence de taux de change... J'attends la fin de l'histoire, et je vous la raconterais peut être plus en détail...
Enfin bref, je reste enchanté par ce petit pays... Et espère y retourner très vite, malgré les aléas du retour... (allez voir mes avions)!














dimanche 22 avril 2012

Then, on Sunday, you'll take the plane and begin to miss Singapore...

Dimanche. Si la plupart de mes idées reçues sur la ville ont été balayées depuis mon arrivée, il en est une en revanche qui a été confirmée… Et je serais même tenté de dire, dont j’avais sous-estimé l’impact. La météo, si elle est plutôt constante, n’est clairement pas à mon avantage… Pour moi qui ai tendance à plutôt me promener en T-shirt en hiver chez nous, la température est difficilement supportable. Mais à la limite, comme je le disais au commerçant qui nous rejoignait, ce n’est pas tellement la température qui est pénible. C’est l’humidité. C’est là que la climatisation, en asséchant l’air, prend toute sa valeur…
Imaginez-vous au mois d’Aout, par une belle après-midi d’été. Le mercure frôle les 35°, et le ciel est bourgeonné de cumulonimbus obèses. L’air est si irrespirable, chargé en eau et en électricité que plus personne ne bouge, si ce n’est pour commencer à se chercher un abri pour l’orage qui approche… La transpiration ruisselant sur le front tombe dans les yeux, et terrassé par la lourdeur de l’air, vous n’avez même plus la force de les frotter pour calmer la morsure du sel… Et bien vous n’êtes pas encore au niveau de Singapour. Plus très loin, mais pas encore…
Parce qu’à Singapour, ce n’est pas la demie heure précédent l’orage seulement, mais toute la journée.
Parce qu’à Singapour, la pluie est chaude, et loin de soulager, ne fait qu’ajouter de l’humidité (j’ai même vu du brouillard Jeudi matin … par +26°!)
Parce qu’à Singapour, les orages ne sont parfois que des orages électriques, sans une goutte de pluie…
Parce qu’à Singapour, c’est 24 heures sur 24, 365 jours par ans.
Parce qu’à Singapour, lorsque vous parlez de grêle, de neige, d’hiver (ou même de Printemps ou d’automne), ils ne comprennent pas vraiment de quoi vous parlez.
Parce qu’à Singapour, les températures négatives (pour ne pas dire inférieur à 25°) sont réservées aux congélateurs et autres chambres froide de restaurant…
Après ce constat, notre commerçant, habitué des lieux, pensait-il réellement me rassurer en me confiant que le taux d’humidité que nous avons eu cette semaine était l’un des plus bas de l’année?Après la visite de Little China la veille, nous nous rendons aujourd’hui à Little India. Le quartier est sale, les gens semblent pauvres. Fini les berlines de luxe d’Orchard et de la city, ou les belles rues piétonnes de Chinatown… Ici, c’est un immeubles aux allures de ruche, de larges voies de circulation avec des voitures dans tous les sens, … Deux ou trois belles choses tout de même, mais il aurait fallu visiter d’abord ce quartier et garder Chinatown pour la fin…




Déçu par notre « passage en Inde », nous reprenons le métro pour aller à la station Eunos, et retrouver Little Mallya. Lorsque le train s’arrête, dans une gare sans centre commerciaux ni climatisation, l’envie de remonter tout de suite à bord est forte… Mais finalement, marchant un peu dans le bourg, nous découvrons un marché agréable, des gens qui prennent leur temps et restent souriants. Les malais sont musulmans, et dans ce quartier, ça se voit. Les femmes sont voilées, et les signes religieux ostentatoires… Toutefois, la religion est ici portée vraiment comme une croyance, et pas comme un signe de distinction… Bref, je ne saurais comment le décrire, mais dans Little Mallya, on est loin de l’agitation du centre, et l’on s’y sent bien.














Lundi. La semaine de travail traditionnelle à Singapour comporte comme chez nous 5 jours travaillé, les deux jours de repos restants traditionnellement le samedi et le dimanche. Par contre, la semaine de travail est de 45 heures, et par contre, pour les congés, ça fait mal… James n’a pas su nous dire si les congés payés étaient d’une durée annuelle de 15 ou 16 jours… Moins de trois semaines par ans… Ajoutez à cela une retraite à 65 ans…
Ce soir, nos associés locaux nous ont invités dans un restaurant traditionnel Chinois. La multitude des plats, la finesse des goûts, parfois, l’exotisme (pour nous !) de ce qui était dans l’assiette… De quoi revoir mes positions sur la cuisine chinoise… Ce ne sont pas que des nems ou des trucs comme ça frits dans l’huile (ben non, ça, ce serait plutôt Vietnamien…)… Bref, la cuisine Asiatique est très différente de ce que l’on en voit depuis chez nous. Beaucoup plus fine, recherchée que ce que nous en pensons…
Mardi. Avec l’importante communauté chinoise, la religion shintoïste est bien représentée. Ainsi, dans l’atelier, on peut voir des autels (deux ce faisant face là où nous travaillons), régulièrement approvisionné en offrandes. Si après deux jours la divinité n’a pas pris son dû, alors l’heureux croyant protégé par son dieu peut profiter de l’offrande. Moins visible, mais tout aussi présente, la communauté musulmane est à peu près aussi représenté que la communauté Chrétienne. Enfin, d’autres religions, tel l’Hindouisme, le Bouddhisme, et d’autre restent visible.
Je n'ai pas pris de photos de ça, mais dans beaucoup de boutiques chinoises, on retrouve ce type d'Autels, et bien souvent aussi, une petite boite avec de la monnaie est mise dans les vitrines...
La Durian, ici au centre de l'assiette à été une grosse décéption... Ni si horrible que promis par certains, ni si merveilleuse que vantée par d'autre.... Et l'odeur, si elle n'est pas agréable, n'est pour moi ni si forte ni si tenace que celle du poisson qui circule ici librement... Peut-être étions nous hors saison?



Pour être honnête, ce qui m’a le plus (agréablement) surpris, c’est de voir à quel point (en tout cas sur la place publique) toutes les communautés, qu’elles soient ethniques, religieuses, culturelles, arrivent à vivre les unes avec les autres, dans un profonds respect mutuel... Même si on ne les voit pas se mélanger vraiment, et que l’on sent bien que l’argent est plus coté de la majorité Chinoise qu’ailleurs…

Mercredi. Le climat tropical, chaud et très humide de l’île devrait convenir aux moustiques. Pourtant, depuis mon arrivé ici, je n’ai eu à recensé qu’une ou deux piqures… Et encore, les moustiques croisés par le passé en Camargue laissaient des plaques rouges plus dérangeantes que celles des insectes d’ici… Le mystère a été résolu aujourd’hui.
Une fois par mois, chaque entreprise, chaque particulier, à l’obligation légale de faire démoustiquer son terrain… Ici, une entreprise extérieur s’en occupe, vaporisant une fumée épaisse et à l’odeur tenace au milieu des autochtone qui ne se soucient guère de respirer ce type de produits…
Jeudi. J’ai vu deux types de taxis à Singapour. Les premiers font beaucoup penser aux Yellow-cab New-Yorkais… Ils sont abondants en ville, et, plutôt bon marché: rejoindre la Marina depuis le fond d’Orchard boulevard ne nous a couté que 8 SingDollard (environ 5 €uro). Le second type de taxi, réservé aux travailleurs locaux, est pour nous Européen un peu plus exotique. Certains petits véhicules utilitaires disposent d’un marquage spécifique sur l’arrière. D’un côté, une limitation de vitesse (généralement 60Km/h), et de l’autre, une limitation du nombre de passagers, qui prennent place là où le chauffeur rangera le fret une fois posé les ouvriers à l’usine… Toutefois, ce type de transport est reservé au transport du personnel de l’entreprise qui l’affrète… Même si la police et les patrons ferment les yeux sur l’utilisation qui est faite du fourgon en dehors des heures de travail…




Vendredi. Une très grande majorité de l’île est bitumée, bétonné, artefactisé, artificialisé, et l’on pourrait se croire dans l’une de ces quelconques citées balnéaires du sud de la France qui tentent d’attirer du touriste avec deux palmiers… Sauf qu’ici, … Ben c’est pas du chiqué… La végétation est incroyable, et encore, je n’ai pas pris de photos de certaines zones que l’autoroute traversait dans l’une des deux réserves naturelle… Une véritable forêt vierge, au sens premier du terme, avec des arbres dont la canopée s’unifie au-dessus de l’autoroute pourtant en deux fois trois voies à cet endroit… Samedi. Lorsque je marche dans la rue, j’ai beau faire des efforts pour me rendre le plus discret possible, je reste quelqu’un de plutôt grands. Bien que multiculturelle, et avec une population très mixée, la ville reste une place asiatique, dont les habitants sont principalement des gens typés asiatiques, et indiens.
Alors moi qui suis plutôt grand, et (très) blanc, on me voit arriver de loin…. J’ai ainsi pu expérimenter une nouvelle sensation…. Quelque chose de pas vraiment dérangeant, mais très étrange: Lorsque je marchais dans des quartiers ou je n’avais pas grands chose à faire, les gens me dévisageaient, me regardant avec un regard mêlé de curiosité, … De je ne saurais trop quoi… Bref, c’est la première fois dans un voyage que je me sens si étranger… Cette fois, même pas besoins de parler aux gens pour qu’ils s’en rendent compte…





…Retour… Jet Lag. C’est le mot anglais pour décalage horaire. Si le premier jour, je ne m’en suis pas rendu compte (car il a été masqué par l’excitation du moment et la fatigue du voyage en avion), en revanche, le deuxième soir, j’ai beaucoup tourné dans mon lit. Couché à 21h30 (14h30 en heure Française), je ne trouvais pas le sommeil avant 2h00 (19h00)… Et encore était-ce pour me réveiller toutes les heures. Forcément, le lendemain, ce fut dur ! Entre une mauvaise nuit, et l’inertie de mon horloge biologique pour qui je me suis levé à minuit… Et bien sur le coup des 10h00, ça n’a pas été évident!
Mais là où je l’ai trouvé le plus cruel, c’est avec mon épouse et mes enfants restés en France. Si j’ai tout de même pu appeler mon épouse presque tous les jours, les horaires qui m’étaient imposés, et ceux de l’école pour les enfants en France ont fait que je n’ai pu leur parler que les Mercredi et week end… Dur dur…

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